C’est reparti pour le test, avec cette fois l’essai de l’exosquelette Rewalk Version 2. Après 15 jours de pause, mes anciennes petites brulures sont complètement cicatrisées. Les réglages de la nouvelle machine en fonction de ma dernière séances sur le Rewalk version 1 ont été effectués avant que j’arrive : les différentes mousses de protection rajoutées, la longueur des jambes ajustée, et mon ancien programme chargé. Pour éviter d’avoir de nouveau des petites brulures, nous avons rajouté (en plus des protections en mousse sur la machine) une plaque de silicone directement sur ma peau (utilisée normalement dans les prothèses de personnes amputées) aux endroits sensibles.

C’est maintenant parti pour l’inclusion ! Mes premiers pas, malgré mes doutes, furent comme si je n’avais pas arrêté. Le nouveau système fait moins de bruit et la marche semble un peu plus fluide. Bonne surprise pour cette journée de reprise ! A la fin de la séance, bonne nouvelle également car après vérifications, pas de soucis de nouvelles brulures.

Les jours suivants, nous avons travaillé sur l’équilibre, effectué des slaloms et même fait de l’endurance. Il m’est cependant encore difficile d’effectuer de la longue distance sans m’arrêter involontairement, mais je commence à prendre un peu plus d’assurance et semble rallonger mes distances. Nous avons testé de nouveaux paramétrages de la machine, à savoir l’angle de « tilt » (inclinaison nécessaire pour que l’exoquelette valide l’action de marche, sinon il stoppe), la flexion de hanche, l’angle de la cheville... sans oublier la vitesse. C’est impressionnant comment un seul petit ajustement peut rendre la marche différente. Trouver les paramétrages idéaux reste un travail complexe, associé à la difficulté de maitriser la machine en autonomie, cela rend indispensable une «formation» en centre avant de penser acheter ce genre de matériel pour l’utiliser à titre personnel.

Au bout de la 12ème séance nous avons réussi à améliorer ma position dans l’exosquelette, et en conséquence mes flexums. Mes jambes se tiennent un peu plus droites. Cependant à chaque nouvelle séance ce n’est pas gagné. Il faut dire que l’angle entre mes cuisses et mes mollets, au lieu d’être à 180°, se rapproche plus des 160° au quotidien. Une personne paraplégique sans flexum ou avec des flexums moindres devraient pouvoir progresser beaucoup plus vite.

Niveau endurance, nous avons fait un test de 6 min, et j’ai réussi, avec l’aide de Thierry qui m’assistait derrière, à parcourir à peu près 200m sans m’arrêter. Belle victoire mais expérience quand même fatigante : je passe mon week-end à récupérer avec des courbatures aux pectoraux et aux grands dorsaux !

Pour la 13ème séance j’ai pu débuter mon processus d’autonomie avec l’étape de la montre. C’est maintenant moi qui lance mes différents programmes (s’assoir, se lever, marcher). Etape réussie pour le levé et l’assise, puis après quelques nouveaux paramétrages, également pour la marche (le temps entre le moment où j’appuyais sur la fonction et où le pied se lançait était quelque fois un peu trop juste).

En bref, de bons résultats... Après un bon repos ce week-end, j’ai hâte de passer à la suite !