Mélanie MASSEBOEUF, Para T3-T4-T5 suite à AVP en février 2001 :

«1er jour du protocole. Arrivée à Kerpape, 8h30. Petite présentation du système Rewalk par les kinés, réglages, puis c’est parti pour l’inclusion.

Les semelles en acier de Rewalk sont enfilées dans mes chaussures, sous la semelle classique, puis transfert et sanglage. Malgré le fait que je n’ai pas d’abdos (jai tout de même une ceinture abdominale que je porte en permanence), je me sens bien arnachée à la machine. Je me sens faire corps avec elle, un peu comme lorsque l’on rentre dans un bob pour faire de l’handiski. Thierry m’explique les commandes de la machine, avec la montre digitale. Je me mets en position pour me lever, la commande est activée, quelques secondes à attendre, les signaux sonores sont lancés, puis la machine s’active. Sauf que pour le premier essai, je pensais qu’il

ne fallait rien faire, alors je me suis retrouvée assise avec les jambes

voulant se relever : la machine s’est mise en sécurité. Plutôt comique !

Mais en effet, c’est un exosquelette, il est là pour nous accompagner et

nous aider, à notre initiative, non pour faire tout à notre place. Même si

la commande est activée sur la montre, par le mouvement du corps il faut

qu’il «sente» qu’on est prêt.

Deuxième essai, levé sans problème... Impressionnant ! On est vraiment assisté par la machine, on sent la puissance qui nous lève, et c’est rapide, rien à voir avec les verticalisateurs classiques. Arrivée debout, il faut se restabiliser avec les cannes. Debout, c’est vrai qu’on se sent grand ! Permière remarque «ah, c’est comme ça que vous voyez vous les valides ?» C’est vrai que notre position assise ne nous donne plus la même vue ;-)

Après arrivent les premiers tests d’équilibre. Je pense que ca serait un peu comme si un valide portait des echasses, il faut constamment gérer son équilibre. Pour un handi, plutôt comme lorsque l’on est à l’arrêt en handiski.

Arrive l’essai des premiers pas. Après m’avoir expliqué le fonctionnement, la commande est lancée. Pour arriver à faire son premier pas, il faut mettre ses cannes en avant, puis porter son appui sur le pied gauche. Le pied droit s’avance, puis dès que le bruit du moteur cesse, il faut basculer son appui à droite et attendre que le pied gauche avance jusqu’au bout de sa course et ainsi de suite... il suffit donc de faire balancier avec ses appuis au niveau des hanches, tout en étant attentif aux bruits de la machine. Si l’appui n’est pas le bon, ou s’il est trop tôt, le pied butte, la marche s’arrête.

Dans un premier temps, je regardais trop mes pieds, et au bout de quelques pas j’étais trop en avant, la machine se mettait en sécurité, ou je m’arrêtais. J’ai finalement compris que l’idéal était de regarder les deux premiers pas, puis comme au ski ou tout autre sport de vitesse, fixer droit devant, tout en étant attentif au bruit du moteur, et à ses appui. Les mouvements des cannes se sont réglés tous seuls !

Bien sûr ces deux heures d’exercices avec le Rewalk m’ont quand même fatiguée, et j’ai redécouvert des muscles que je ne pensais pas avoir (vive les courbatures des menbres supérieurs !). Un bon massage de mon kiné le soir m’a fait du bien. Mais de refaire régulièrement du Rewalk ces prochaines semaines, les muscles auront déjà retravaillé, et mon travail d’équilibre, de compréhension et d’appropriation de la machine devraient me permettre de moins ressentir ces désagréments et d’aller plus loin dans les fonctionnalites et les possibilites du Rewalk.

Affaire à suivre !

Et n’hesitez pas à poster vos questions sur les formulaires de contact, j’essaierai d’y répondre au mieux avec l’aide de l’équipe.

Mélanie M.»